Le ministre brésilien des Finances, Fernando Haddad, a déclaré lundi que l'Union européenne devrait considérer son accord commercial avec le Mercosur sous un angle politique, et non seulement économique.
Lors d'une conférence à Sciences Po à Paris, Haddad a souligné que cet accord présente peu d'avantages économiques pour le Mercosur, mais qu'il a une valeur politique pour les deux parties, offrant une alternative à un monde bipolaire.
Il a ajouté qu'il est essentiel pour l'Europe de se concentrer sur l'importance politique de l'accord plutôt que de débattre uniquement des clauses spécifiques.
En décembre, l'UE et le Mercosur ont annoncé la conclusion d'un accord qui pourrait entraîner des réductions tarifaires annuelles d'environ 4 milliards d'euros. Cet accord, en attente d'approbation par les États membres de l'UE et confronté à la résistance de pays comme la France et l'Italie, pourrait être bénéfique pour les deux blocs dans un contexte d'incertitude concernant les tarifs américains.
Haddad a soutenu que la meilleure façon de surmonter la crise du multilatéralisme est d'encourager encore plus le multilatéralisme. Il a également évoqué l'engagement de son ministère à répondre aux attentes d'une COP30 réussie, qui restaurera la centralité du multilatéralisme, en référence au sommet climatique que le Brésil accueillera en novembre.
(1 $ = 0,9246 euros)