Introduction
Le dirigeant israélien Benjamin Netanyahu a salué la Hongrie pour sa décision "audacieuse et principielle" de quitter la Cour pénale internationale (CPI) lors de sa visite à Budapest, un voyage rare à l'étranger en défi à un mandat d'arrêt de la CPI.Contexte
Netanyahu, invité par le Premier ministre hongrois de droite Viktor Orban, fait face à un mandat d'arrêt de la CPI en raison d'allégations de crimes de guerre à Gaza, alors qu'Israël a élargi son opération militaire dans l'enclave palestinienne. La Hongrie a rejeté l'idée d'arrêter le Premier ministre israélien et a qualifié le mandat de "flagrant".Développements
Lors d'une annonce coïncidant avec la visite de Netanyahu, Orban a déclaré que la Hongrie se retirerait complètement de la CPI, une organisation créée il y a plus de vingt ans pour poursuivre ceux accusés de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide. "Ce n'est plus une cour impartiale, une cour de l'état de droit, mais plutôt une cour politique. Cela est devenu le plus clair à la lumière de ses décisions concernant Israël", a déclaré Orban lors d'une conférence de presse avec Netanyahu, sans prendre de questions.Orban avait invité son homologue israélien à Budapest en novembre, un jour après l'émission du mandat d'arrêt concernant l'offensive israélienne à Gaza, lancée après une attaque du groupe islamiste palestinien Hamas dans le sud d'Israël. Israël a rejeté les accusations de la CPI, affirmant qu'elles étaient motivées politiquement et alimentées par l'antisémitisme. Il affirme que la CPI a perdu toute légitimité en émettant des mandats contre un leader démocratiquement élu d'un pays exerçant son droit à la légitime défense.
"You stand with us at the EU, you stand with us at the UN and you've just taken a bold and principled position on the ICC... it's important for all democracies to stand up to this corrupt organisation," a déclaré Netanyahu à Orban.
Un porte-parole de la CPI n'a pas fait de commentaire immédiat sur les critiques d'Orban et de Netanyahu. La cour a précédemment déclaré que sa décision de poursuivre des mandats contre des responsables israéliens était conforme à son approche dans tous les cas et que ce n'est pas aux États de déterminer unilatéralement la validité de ses décisions juridiques.
La visite en Hongrie n'était que le deuxième voyage à l'étranger de Netanyahu depuis l'annonce des mandats de la CPI, après une visite à Washington en février pour rencontrer le président américain Donald Trump.